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Les gesticulations sécuritaires de Nicolas Sarkozy
23/07/2010 23:58
Un nouveau préfet en Isère, une réunion à l’Elysée à venir sur « les problèmes que posent les comportements de certains des gens du voyage et les Roms » : le président de la République reprend l’offensive sécuritaire pour répondre aux violences des derniers jours.
La posture sécuritaire, un fond de commerce usé
Il faut dire que celui qui fut ministre de l’intérieur de Jacques Chirac a géré directement ou indirectement la sécurité des Français sur sept de ces huit dernières années, et a multiplié les déclarations plus fracassantes les unes que les autres, ainsi que les lois. Du coup, un scepticisme généralisé s’est emparé de la plupart des médias qui remettent en cause à demi-mot son bilan.
En fait, il est difficile de juger les annonces du gouvernement avec sérénité. L’éviction du préfet de l’Isère et la réunion sur les gens du voyage sont-elles des décisions justes et courageuses ou simplement des annonces destinées à donner le change face aux inquiétudes des Français ? Il faut dire que les maigres résultats de Nicolas Sarkozy sur le sujet ne poussent guère à la tolérance…
Insécurité : un bilan désastreux
Comme l’a souligné récemment le Chafouin dans un bon billet, « dans le bilan de sarkozy, il faudra retenir le fiasco sécuritaire ». Tous les jours, on peut constater que l’insécurité n’a pas baissé depuis huit ans, malgré les innombrables déclarations du président. Cet échec patent de la politique qui l’a lancé risque de peser lourd dans la balance en 2012, quand les Français se demanderont s’il faut lui accorder un nouveau mandat. Une impression d’échec sur la sécurité serait redoutable.
Et pour l’instant, il s’agit bien d’un échec. Derrière la posture sécuritaire, le bilan est extrêmement mauvais. Si les chiffres globaux de la délinquance ont tendance à baisser, cela s’explique par la chute des atteintes aux biens, notamment les vols de voitures, du fait du bien meilleur équipement des véhicules et pas vraiment de l’action du gouvernement. En revanche, les violences aux personnes, bien plus marquantes, ne cessent de progresser depuis huit ans malgré les lois et les annonces.
Aujourd’hui, trop de délits mineurs ne sont pas sanctionnés, appelant sans doute des gestes plus graves. Il est donc essentiel qu’au-delà des grands discours et des nouvelles lois, l’Etat casse le cycle de la violence pour restaurer son autorité et le respect des règles de vie en société.
Laurent Pinsolle
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La Corée du Sud, nation protectionniste
23/07/2010 13:40
Dans la mythologie néolibérale, les dragons asiatiques font partie des exemples qui démontreraient la pertinence du modèle libre-échangiste. Pourtant, comme je l’avais montré, ces pays sont aussi de fervents protectionnistes, comme le souligne de The Economist.
1001 façons d’être protectionniste
Dans son édition du 10 juillet, le journal anglais explique comment la Corée du Sud protège son industrie automobile. Apparemment, le pays est assez ouvert puisque les droits de douane sur les automobiles sont seulement de 8%, contre 10% pour les véhicules coréens importés en Europe. Mais ce n’est pas pour rien que Séoul vend 700 000 véhicules en Europe alors que les constructeurs européens ne parviennent qu’à y exporter 30 000 voitures, souvent des BMW, Audi ou Mercedes…
Tout d’abord, il y a une taxe complémentaire en fonction du contenu en pièces détachées issues de pays à bas coût (jusqu’à 4.5% du total). Ensuite, la Corée est spécialiste des règlementations spécifiques qui barrent la route aux produits importés. Malgré des accords de libre-échange signés avec les Etats-Unis dans les années 1990, la Corée du Sud a mis en place la bagatelle de quinze nouvelles réglementations (vitres anti-pincement, émissions) qui compliquent la tâche des importateurs potentiels.
Ford expliquait en 2007 que « prises séparément, la plupart de ces réglementations peuvent être surmontées, mais ensemble, elles représentent un coût et une charge énorme, surtout pour des petits importateurs ». En outre, une étude de 1999 indiquait que presque 50% des acheteurs potentiels craignent un contrôle fiscal, 42% que leur voiture sera vandalisé et 13% que cela en ferait des cibles pour la police. Et il ne s’agit pas simplement de paranoïa.
En effet, en mai 2006, les services fiscaux ont demandé que les importateurs de voiture leur fournissent les noms de leurs clients ainsi que les informations qu’ils possédaient, dans le cadre d’une enquête. Le gouvernement avait parlé d’une « erreur » suite à la plainte des Etats-Unis, mais le mal était fait d’un point de vue de la communication à l’égard des potentiels acheteurs. En clair, la Corée du Sud suit l’exemple du Japon pour protéger son marché, ses industriels, et ses emplois.
La bêtise de l’Europe
Pourtant, alors que les Etats-Unis se sont faits berner dans les années 90, puisqu’ils vendent encore moins de voitures que les européens tout en en important de plus en plus, l’Europe, sous l’égide de la Commission Européenne, s’apprête à signer un Accord de Libre échange avec la Corée, qualifié d’un des accords « les plus complets et ambitieux ». Cet accord devrait réduire le coût d’un véhicule coréen d’une valeur de 10 000 euros de près de 15% !
Le syndicat des constructeurs automobiles européens se bat contre cet accord en soulignant que l’ouverture du marché européen ne sera absolument pas compensée par une ouverture du marché coréen, qui restera comme il est, le plus fermé des pays occidentaux. En effet, même si la Corée acceptait de lever certaines barrières réglementaires, il lui suffira d’en ériger de nouvelles après l’accord. L’histoire montre que le Japon n’a absolument pas ouvert son marché après l’accord de 1991.
Le pire est que selon les études même de la Commission, cet accord apporterait 0,08% de PIB additionnel à l’Europe et 0.84% à la Corée du Sud. En clair, le principal bénéficiaire de l’accord sera la Corée, qui se fera en outre un malin plaisir à limiter tout bénéfice pour l’Europe. De plus, les prétendus bénéfices d’une baisse des prix sont en général annulés par la modération salariale. Enfin, il est probable que les destructions d’emploi n’ont pas été bien modélisées dans les simulations de la Commission.
Néanmoins, cet exemple a le mérite de montrer qu’il y a d’autres modèles de développement que la dérèglementation et la libéralisation. Le cas de la Corée du Sud est particulièrement intéressant parce que son PIB par habitant est aujourd’hui proche de celui des pays du Sud de l’Europe. Cela montre que pour conserver une base productive locale, surtout à proximité de la Chine, il est essentiel d’avoir recours à des pratiques protectionnistes.
L’Asie est un cas très intéressant car son modèle de développement est profondément protectionniste. Les pays du continent profite de l’ouverture des autres mais cherchent à développer et protègent solidement leur base productive. Ils ont compris que c’est là leur intérêt…
Laurent Pinsolle
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Un groupe de républicains libres à l'Assemblée Nationale ?
23/07/2010 13:36
Alors que les Villepinistes de République Solidaire réfléchissent à la possibilité de constituer un groupe indépendant à l'Assemblée Nationale, on m'interroge désormais régulièrement sur ma volonté de les y rejoindre.
Pour être franc, je trouve que c'est une drôle de façon de présenter les choses puisque je siège déjà aux non-inscrits, et que j'ai fait le premier le choix de quitter l'UMP !
D'autres ont d'ailleurs également eu ce courage, comme François-Xavier Villain, qui m'a rejoint à DLR, ou bien encore Daniel Garrigue qui est resté sans étiquette politique.
Logiquement, j'ai donc été le premier à proposer la création d'un groupe indépendant de l'UMP à l'Assemblée, invitant les républicains et tous ceux qui ne se reconnaissaient pas dans la politique de classe de Sarkozy à franchir comme moi le Rubicon.
Car faire partie d'un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale, c'est se voir offrir plus de moyens pour travailler, plus de visibilité et surtout un meilleur temps de parole dans l'hémicycle ! Les Communistes et les Verts se sont ainsi regroupés au sein du groupe GDR (Gauche Démocrate et Républicaine) pour cette unique raison, ne partageant pas - loin s'en faut - les mêmes idées, ni ne souhaitant d'ailleurs être associés politiquement.
Et s'il y avait encore une personne à convaincre qu'être plus fort à l'Assemblée est indispensable à la diffusion de nos idées, je soumets cette petite vidéo tellement emblématique à mes yeux de ce dont est capable un système qui cherche par tous les moyens à faire taire les voix discordantes, celles qui disent la vérité.
Alors que l'accès aux médias est trop souvent confisqué au profit des personnalités politiques qui ne bousculent pas le système (ou bien font semblant de le critiquer), puisque le président de l'Assemblée Nationale refuse de donner aux non-inscrits un temps de parole équitable, les indépendants sont contraints de se rassembler afin de peser et de disposer du temps nécessaire à leur expression politique.
NDA
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Intérêt général et souveraineté en Europe (4/4) : la solution du retour aux nations
20/07/2010 09:12
L’Europe contre les Etats
Il est essentiel de mettre la question de la souveraineté et de l’intérêt général dans le débat public. En effet, il s’agit sans doute du meilleur moyen de convaincre les citoyens qu’il faut dé-globaliser, relocaliser pour remettre l’économie dans la bonne direction. La mondialisation est un problème en elle-même parce qu’elle organise de facto l’absence de prise des démocraties sur l’organisation économique. Pour reprendre leurs destins en main, les peuples européens doivent revenir sur la globalisation.
En effet, les dirigeants politiques d’un pays sont forcément contraints de gouverner en fonction de l’intérêt général de leur population et il y a les institutions qui assurent la prise en compte de l’avis de la majorité de la population, à travers les élections, mais également les manifestations qui peuvent parfois faire plier un gouvernement. En revanche, rien de tel dans cette Europe où il n’y a aucune alternance démocratique (la majorité est la même au Parlement depuis 1979…).
L’Europe est un ensemble beaucoup trop vaste et divers pour permettre une véritable vie démocratique. Comment imaginer une seconde un débat à l’échelle du continent sachant que nous ne partageons même pas la même langue ? Du coup, hors sol, les élites européennes vivent coupées de la réalité, sans réel contrôle démocratique, ce qui leur permet de céder à des dogmes eux aussi coupés de toute réalité, tout en pensant honnêtement défendre l’intérêt général.
Les nations, seul cadre possible de l’intérêt général
L’intérêt général n’existe véritablement qu’à l’échelle nationale, qui réunit une communauté de destin qui a l’habitude d’accepter la règle démocratique du choix de la majorité. Les systèmes de solidarité existant à l’échelle nationale soudent également l’ensemble de la communauté nationale. Chaque personne sait que quand elle en aura besoin (chômage, maladie, retraite), elle pourra alors profiter de cette solidarité nationale, après y avoir contribuée.
Le problème est que nos dirigeants ont accepté depuis 25 ans un véritable dépeçage des pouvoirs des Etats nations au profit de Bruxelles et Francfort. Du coup, les Etats européens ne sont plus véritablement maîtres de leur destin, devant accepter l’agenda néolibéral de la Commission qui souhaite dogmatiquement tout libéraliser, y compris les services publics, même si cela a pour conséquence une hausse des prix qui pénalise les plus faibles (cf EDF et GDF).
Le retour à un cadre plus national peut avoir d’autres conséquences positives. Henry Ford se souciait du salaire de ses salariés, souhaitant qu’ils puissent acheter les voitures qu’ils produisaient : des salaires dérivaient la consommation et donc les ventes. Dans le cadre d’un marché mondialisé, les salaires ne sont plus qu’un coût, qu’il faut réduire. A l’abri de frontières nationales, la logique des entreprises même pourrait également se modifier.
La seule solution est donc que les Etats reprennent leur destin en main et puissent à nouveau choisir comment ils souhaitent organiser leur marché, leurs services publics et s’ils souhaitent la commercialisation ou non des OGM. L’Europe doit revenir à un lieu de coopérations volontaires et non contraignantes, à la carte et à géométrie variable. Cette reprise en main des nations redonnera le pouvoir à nos dirigeants de mener des politiques conformes à l’intérêt général national.
Cette reprise en main des gouvernements nationaux ne pourra naturellement pas se faire s’il n’y a aucune frontière législative, réglementaire, douanière ou financière. La souveraineté nationale passera donc forcément par le rétablissement de frontières moins ouvertes.
Laurent Pinsolle
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Cinq propositions concrètes pour rétablir l’ordre public
19/07/2010 16:37
Les violences répétées de ce week-end révèlent une fois de plus la montée de l’insécurité dans notre pays.
J’ai été le premier à l’Assemblée Nationale à alerter les autorités sur l’urgence qu’il y a à agir tant les délinquants n’ont plus peur de rien. La cause est évidente : leur sentiment d’impunité la plus totale qui est le fruit de politiques judiciaires totalement contreproductives.
En effet, nous sommes le seul pays au monde qui, au cours des dernières années, a à ce point baissé la garde.
Pour les délits les plus graves en combinant les remises de peine automatiques (loi de 2004), les remises de peine conditionnelles et la libération conditionnelle, les condamnés sont assurés de n’effectuer que la moitié de la peine de prison prononcée. Lors d’une discussion parlementaire, j’avais proposé un amendement supprimant les remises de peine automatiques. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le gouvernement s’appuyer sur le parti socialiste et une partie de l’UMP pour rejeter mon amendement qui recueillait un véritable écho chez certains parlementaires de la majorité !
A cela s’est ajoutée la récente loi supprimant l’emprisonnement pour toutes les condamnations égales ou inférieures à deux ans de prison ferme. Tous les Maires de banlieue voient le résultat dramatique de cette loi puisque les délinquants ne subissent même plus la prison et reviennent immédiatement dans leur quartier, narguant les autorités. Les fameuses peines alternatives sont très mal contrôlées et ne dissuadent pas.
Les grands déploiements de force après des incidents comme ceux de ce dernier week-end, ne servent pas à grand-chose dans la mesure où les fauteurs de trouble savent très bien que, dans les faits, ils ne risqueront quasiment rien.
Ce double langage du gouvernement entre d’un côté un discours sécuritaire justifié et de l’autre une pratique pénale très laxiste ne peut aboutir qu’à une catastrophe politique. Sans parler des réductions d’effectifs de policiers et de gendarmes qui démoralisent les forces de l’ordre et les empêchent de fonctionner correctement dans nos banlieues.
Pour que la peur change de camp et qu’enfin la loi républicaine soit appliquée, je propose : - de revenir sur la loi des « deux ans » ; - de supprimer les remises de peine automatiques pour que les délinquants, comme en Allemagne, se voient appliquer au moins les deux tiers de la peine prononcée ; - la construction de 20 000 places de prison en utilisant, pour gagner du temps, les casernes désaffectées. N’oublions pas que la France n’a que 63 000 places de prison et l’un des plus faibles taux d’incarcération d’Europe. 82 000 condamnations ne sont toujours pas appliquées. Il faudrait au moins atteindre le nombre de places de la Grande-Bretagne (85 000) ; - le remplacement des départs en retraite dans la police et la gendarmerie ; - l’utilisation de la disposition du Traité de Schengen qui permet de rétablir les contrôles aux frontières pour une période transitoire.
Dans le domaine de la sécurité comme dans beaucoup d’autres d’ailleurs, on ne peut pas éternellement tricher avec la réalité. Nos concitoyens perçoivent désormais très bien le fossé entre les discours et les actes.
Face à un PS toujours aussi naïf dans le domaine de la sécurité et une UMP qui ne fait que parler car elle ne veut pas dégager les moyens financiers nécessaires, il est impératif d’offrir enfin aux Français une véritable politique de sécurité publique.
NDA
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